Chicoyneau de Lavalette du Coetlosquet Yves (1910 – 1940)
Lieutenant de réserve. Baron. Officier de liaison.
Citation. JORF 3 juillet 1941
Chicoyneau de Lavalette du Coetlosquet (Yves-François-Marie), lieutenant de réserve : brillant officier. A rendu les plus grands services, du 10 au 15 mai 1940, conservant son calme et dépensant la plus grande activité et le plus grand courage. A trouvé une mort glorieuse, le 24 mai 1940, à Villers-Pol, au cours d’une mission particulièrement dangereuse dans les lignes ennemies. A été cité.
Le lieutenant était Ingénieur de l’Institut National Agronomique. Il meurt le 24 mai 1940 à Villers-Pol près du Quesnoy. Une biographie condensée du baron Chicoyneau de Lavalette du Coetlosquet, issue du Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orne, se trouve ci-dessous.
Extrait d’un site dédié à la mémoire d’Yves Chicoyneau :
Lors de la mobilisation, sa connaissance parfaite de l’anglais le fit-elle désigner comme officier interprète. Mais Yves ne put admettre qu’on lui fit attendre à Alencon soit affectation à une division anglaise…. qui arriverait Dieu sait quand, et il obtint d’être affecté tout de suite au 2ème Régiment de Cuirassiers, en fait régiment de chars.
Lorsqu’en mai 1940 se produisait la ruée allemande, son régiment intégré dans la 3 Division Légère Mécanique reçut l’ordre d’aller retarder la marche de l’ennemi et entra en Belgique le 10 mai. Mais les blindés du Général Prioux se battaient à un contre neuf; le ” 2 Cuir ” ne céda le terrain que pas à pas, perdant les 4/5 de soit effectif : Yves prenait part à tous les combats ” conservant son calme, toujours souriant, déployant la plus grande activité ” déclare son colonel.
Au cours de la retraite Yves reçut mission de rechercher le IVème Corps d’Armée avec lequel on avait perdu la liaison; et, au milieu des blindés ennemis qui s’infiltraient de toutes parts, il monta en side-car le 19 mai au matin pour accomplir sa dernière mission. Son corps fut retrouvé au milieu de ceux d’une vingtaine de militaires de toutes armes qui s’étaient regroupés autour de lui et qui avec lui, faisant face, au cours de la tragique débandade, n’avaient pas voulu se rendre et s’étaient battus, jusqu’au bout, pour l’honneur. Les habitants du village voisin, Villers Pol près de Valenciennes, après avoir identifié les corps, les inhumèrent pieusement.
Messe commémorative en 1942.